Le champs d'action de l'intelligence économique

Sur le plan opérationnel, l’intelligence économique comprend 3 types d'actions :
1- des actions de veille : acquérir l’information stratégique pertinente,
2- des actions de sécurité : ne pas laisser connaître ses secrets
3- des actions d’influence : propager une information ou des normes de comportement et d’interprétation qui favorisent sa stratégie).


1- Les actions de veille :
La veille est une démarche systématique de recherche, de recueil, de traitement (analyse et mise en perspective) et de diffusion de l’information. La veille se décline au plan scientifique, technologique,juridique et réglementaire, institutionnel, commercial, environnemental etc.
Diagnostic et suivi des concurrents sont au centre de cette démarche. La veille vise à surveiller et décrypter l’environnement concurrentiel et à déceler les signaux faibles révélant des tendances émergentes. Elle fait bien entendu un large usage des nouvelles technologies de l’information à travers Internet mais elle fait aussi appel au facteur humain, à des experts, à des documents écrits non numérisés etc. Cette démarche permet à l’entreprise de mieux se positionner dans son environnement, sur ses marchés et face aux autres acteurs.

2- Les actions de sécurité 
 Il ne suffit pas de recueillir l’information stratégique sur l’environnement concurrentiel. Ce système de recherche d’information doit être accompagné d’un dispositif approprié de sécurité/sûreté. Il s’agit d’assurer la sécurité physique, informatique et du patrimoine immatériel de l’entreprise. Concrètement, on peut procéder par exemple à un audit des vulnérabilités et menaces, sensibiliser le personnel en définissant des actions préventives intégrées à la stratégie de l’entreprise, identifier les menaces pesant sur les systèmes d’information et les protéger en conséquence.

3-  Les actions d’influence:
L’intelligence économique intègre des actions d’influence.
Les conditions de la décision sont liées à l’environnement global de l’entreprise ; l’influence consiste à modifier favorablement cet environnement, et éventuellement à changer à son profit les règles du jeu. La définition et la conduite des stratégies d’influence permettent à l’entreprise de mieux se positionner sur ses marchés, de bénéficier d’une meilleure image, de profiter de normes favorables, de mieux attirer l’attention sur des produits qui répondent non seulement aux besoins des consommateurs, mais satisfont aussi à des règles environnementales en cours d’élaboration, dans le cadre du développement durable, par exemple. L’influence comporte la plupart des actions de communication de l’entreprise, de la publicité à la communication institutionnelle et au lobbying. Elle comporte aussi la promotion de l’image, la réplique aux attaques concurrentielles, elle permet la préparation d’opérations marketing et de lancement des produits. L’absence de maîtrise de ses stratégies d’influence -car toute entreprise exerce une influence, même involontaire, sur son environnement -amène l’entreprise à réagir avec retard ou mal à propos face à des attaques qu’elle n’a pas su prévoir et anticiper. »

L’intelligence économique comprend les tâches suivantes :
- Recherche et recueil des informations et des connaissances clefs qui se décline en :
Veille
Recherche documentaire
Investigation (sources humaines)
-Traitement et interprétation des données recueillies soit :
Entretien des bases de données et de savoirs
Administration de données
Analyse
Synthèse (construction de schémas interprétatifs et de modèles mentaux)
- Formulation des raisonnements stratégiques
Stratégie d’innovation
Conduite de projets
Anticipation et maîtrise des risques
Evaluation des effets des décisions à prendre
- Mise en oeuvre des actions et animations des réseaux
Animation de réseaux d’influence
Déploiement préventif ou curatif des actions offensives ou défensives
Communication sur les valeurs
- Evaluation des effets et mutualisation des pratiques
Etude d’impact
Rétroveille sur les processus
Echange de pratiques et de savoirs
Audit d’intelligence économique, auto-évaluation