Qelle intelligence pour une meilleure gouvernance d’entreprise ?


 L’Association Tunisienne pour l’Intelligence Stratégique (ATIS) lance un appel à contribution dans la perspective de sa première conférence annuelle prévue les 7 et 8 septembre 2013 à Hammamet. Veille stratégique, protection de l’information, influence et contre-influence seront au menu de cette rencontre dont le but est de répondre à une question: quelle intelligence pour une meilleure gouvernance d’entreprise?



Dans un contexte de crise multiforme, la recherche de la bonne gouvernance ne cesse de revêtir une portée bien singulière. Entendue comme l’ensemble des règles qui guident et limitent la conduite de ceux qui agissent au nom de l’entreprise, voire comme le management du management de l’entreprise, les constats sur la gouvernance d’entreprise ont cristallisé les défaillances des conceptions jusque-là admises qui ne cessent de produire plus de scandales, de crises, des cas de sottise et qui illustrent notamment les limites des mécanismes de contrôle qui n’ont qu’un seul mot d’ordre, la transparence.




Il ressort des déceptions et des « affaires » d’entreprises hier prestigieuses que malgré la maturité, l’expérience, et la puissance de leur modèle de gouvernance, elles ont manqué d’une véritable intelligence. Plus que les règles, les règlements et les codes de bonne conduite, qu’il convient de connaître, ce qui fait le succès ou l’échec de la gouvernance d’entreprise, c’est la convenance et l’influence des démarches mises en œuvre au regard des fins, des moyens, des particularités de l’environnement et de la stratégie d’entreprise.

Une meilleure gouvernance d’entreprise exige de mieux concilier les intérêts des différentes parties prenantes et mieux répondre aux attentes des organisations, entreprises, territoires dans un contexte  instable, complexe et  menaçant. L’amélioration de la gouvernance des entreprises préconise d’associer fréquemment les parties prenantes et lie ses démarches aux enjeux décisionnels et aux défis stratégiques et organisationnels. Ainsi, l’exigence de l’intelligence met l’accent sur une gouvernance de plus en plus tournée vers l’action, concourant à la mise en œuvre des projets individuels et collectifs et s’attaquant aux racines de la corruption, de la malversation et des fraudes de gestion. Il s’agit de saisir l’intime des cas de mauvaise gouvernance et de percer les apparences managériales qui peuvent être trompeuses.

Dans ce cadre, l’appel à contribution s’inscrit dans une perspective multidisciplinaire autour d’une problématique commune : Quelle intelligence pour une meilleure gouvernance d’entreprise ? ATIS invite les chercheurs de toutes disciplines à proposer des contributions empiriques ou théoriques explorant les évolutions des différentes formes de gouvernance publique et privée pour répondre à l’exigence de l’intelligence.

Les communications proposées pourront notamment s’inscrire dans l’un des trois axes suivants :

Ø  Veille stratégique : Quel usage de la Veille Anticipative pour la gouvernance d’entreprise ? Quel est le rôle de la gouvernance d’entreprise dans une ère de crise multiforme ? Comment la veille stratégique peut être un outil pour améliorer la gouvernance d’entreprise ? Comment déployer les leviers disciplinaires, cognitifs et comportementaux des modèles classiques de la gouvernance d’entreprise dans un espace institutionnel ? Comment envisage-t-on l’avenir de la gouvernance d’entreprise ? Comment la gouvernance d’entreprise permet maintenir une attitude anticipative par rapport à l’environnement ? Comment la veille stratégique peut aider les administrateurs dans la supervision du management de l’entreprise ?

Ø  Influence et contre-influence : Quelle influence peut avoir la gouvernance d’entreprise ? Comment la gouvernance de l’information, des réseaux sociaux et de la valorisation des contenus peut être au service de l’entreprise ? Quel est le lien entre la gouvernance des entreprises et la gouvernance des réseaux ? Quels sont les méthodes et usages pour une politique de gouvernance de l’information ? Quel est l’impact des mécanismes d’influence (pressions informationnelles, pratiques de lobbying, opérations de désinformation, etc.) sur la gouvernance d’entreprise ? Y-a-t-il parmi les pratiques de lobbying des dimensions propres aux conseils d’administration ?

Ø  Protection de l’information : Quelle gouvernance des ressources informationnelle ? Quel est le rôle de la gouvernance d’entreprise dans la protection et la sécurisation de l’information ? Comment l’entreprise se préserve-t-elle contre les manipulations d’informations et les rumeurs ? Impacts  de la pratique de la transparence sur la prise de décision ? Comment l’entreprise se protège-t-elle contre la saisie illégale de ses données ? Quel rôle peut être attribué aux technologies de l’information dans ce contexte ? Est-ce que les outils et méthodes pratiquées pour protéger l’entreprise du risque informationnel alimentent les processus de décision et les pratiques de management ?

Précisions sur les propositions de communication

Les propositions de communication doivent comporter les renseignements suivants:

1.      Nom, statut universitaire, coordonnées complètes et institution d’attache
2.      Le titre de la communication
3.      Un résumé de 400 mots maximum, en format Word
4.      Les intentions de communication doivent être transmises au plus tard le 30 avril 2013 et les manuscrits le 20 juin 2013, par courrier électronique à : intelstra@gmail.com

Les auteurs seront informés des décisions du comité scientifique (acceptation ou rejet) avant le 19 juillet 2013.

Association Tunisienne pour l’Intelligence Stratégique
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